II – Le Jardin de Vivre suivi de Fête des Lampes

Publié en 1977 aux Éditions « Les Paragraphes littéraires de Paris ».

 

Dédicace du recueil :
« À tous les semeurs de Joie,
À l’amie Cécile
Et à ma Mère…
 »
Tours. Janvier-Mai 1976

 

LE JARDIN DE VIVRE

« Il faut souffler sur quelques lueurs
pour faire de la bonne lumière. Beaux
yeux brûlés parachèvent le don.
 »
René Char

Ce recueil est associé à la figure de l’aigle Circaète qui se nourrit de serpents. L’aigle, c’est la Joie majuscule.

 

« En un siècle de palabres, évite le verbiage… » m’a simplement murmuré la source.

Que Cilia demeure, au fond de chacun d’entre nous, comme la volonté de sourire plutôt que de disserter…

Ô Musique, Ô Silence, apprenez-nous à être grands par les mots même que nous taisons. À l’heure critique, notre présence en dépendra…

***

RECITATIF

Elle habitait la grange au bord de la Forêt
Comme un dernier sourire à nos routes humaines
Et nouant mon chemin et de neige égaré
Je me serais perdu sans sa lampe sereine

 C’est elle qui sauva – et  ne voulut le croire –
De mort à pierre fendre un cœur sans lendemain
Et c’est aussi la seule ayant vaincu le Soir
Qui ne se soit vantée d’avoir été Matin.

 

FÊTE DES LAMPES

« À la lueur de la jeunesse
Des lampes allumées très tard…
 »
Épigraphe de Paul Éluard

 

Or le silence est tissé de musiques
Et la terre sous les pieds nus
Tambour de migrations magiques
Fructifie les odes reçues