X – Les Veillées du Château des Alouettes

(En vente chez l’auteur au prix de 12 euros plus frais de port.)

Veillée du temps d’avant le temps (extrait)

          Ces quelques souvenirs d’un temps que nous n’avons pas connu finissaient par nous appartenir aussi. Ils ressemblaient à ces bulles qui viennent perler à la surface glauque d’un étang, montrant, s’il était besoin, qu’une vie existe et qu’il convient, lorsqu’une de ces bulles apparaît, de regarder furtivement s’y refléter le ciel…

Veillée du temps d’avant la route (extrait)

          C’est aussi tous ces départs des enfants ou des amis, dont les bras s’agitent par les portières et que ceux qui restent voient peu à peu disparaître… Symbole de la vie qui, au bonheur des présences, substitue l’espérance des retrouvailles.

Veillée des fermes vivantes et des troupeaux (extrait)

          La ferme abandonnée marquerait, s’il le fallait, que les années sont lourdes. Les appentis où nous entreposions la luzerne sont délabrés ; les grilles des épinettes battent au moindre vent ; les portes des étables sont closes et désertées les mangeoires où nous aimions nous faire peur en passant entre les deux rangées de grosses têtes bovines ; la mousse a recouvert les tas de bois et la plus vieille des maisons, la plus belle aussi, a été abattue. Chemins secrets, traquettes des jardins, passages connus de nous seuls, nos complices pour la grande joie des étés… mais la fête tire à sa fin et l’heure vient où les décors sont inutiles.

Avant de nous quitter

          J’ajouterai peut-être quelques pages à cet album de nos riches heures ; puis ce sera à vous, s’il vous agrée, d’inscrire à votre tour à la surface mobile du temps ce que, dans ce lieu simple et magique, vous aurez su pleinement vivre. « On ne quitte jamais la Maison de diamant… »